27 Août 2017
Il y a maintenant presque deux ans, suite à une thyroïdectomie, j'ai fait un arrêt respiratoire. Je suis retournée, au bloc et j'ai été réopérée.
Lors, de mon réveil, j'étais intubée. Je ne pouvais plus être sédatée, car j'avais une tension trop base.
Je crois avoir vécu, ce jour, le plus grand traumatisme de ma vie : j'ai vraiment eu l'impression que j'allais mourir.
Tu te réveilles, dans le coaltar et ton premier réflexe, c'est de respirer, mais tu ne peux pas, puisque la machine le fait à ta place. Tu as l'impression, avec ce tuyau, dans la gorge, d'être une oie qu'on gave. En plus, tu es attachée: on ne sait jamais si tu avais l'envie et, j'ai essayé, de retirer le tube.
J'ai lutté contre la machine, pendant, ce qui me semble, de longues minutes. J'ai même réussi à griffer, une infirmière.
Puis, j'ai enfin écouté les infirmières et laissé faire la machine.
Pendant mon combat, contre la machine, et dans ma tête, contre la mort, une seule autre pensée m'accompagnait: Roman.
J'avoue, je ne pensais pas à mes filles, ni à mon mari. Ma seule préoccupation était mon fils.
Qu'allait-il devenir sans moi? Comment son papa pourrait-il concilier travail et le quotidien de Roman? Comment Roman allait réagir, alors que notre lien est si fort?
Depuis cet accident, j'ai peur de la mort. Non pas de la mort en elle-même, mais je n'ai pas le droit de mourir, pour mon fils.
Tant que Roman ne va pas mieux, qu'il n'a pas acquis un minimum d'autonomie et d'indépendance. Tant qu'il n'est pas en sécurité et heureux de vivre, dans une structure d'accueil, adaptée:
je dois vivre...